Allergies au pollen : la médecine chinoise peut vous aider

Généralement associées aux beaux jours du printemps, les allergies au pollen surviennent de plus en plus tôt dans l’année. Des solutions existent pour soulager les nombreux désagréments liés à la rhinite allergique – aussi appelée rhume des foins. La médecine chinoise fait partie des alternatives intéressantes pour prévenir et atténuer les symptômes de cette pathologie, qui touche de plus en plus de personnes.

Une augmentation importante du nombre d’allergiques

Qui n’a pas des personnes allergiques dans son entourage ? Selon l’OMS, 50 % de la population sera allergique dans le monde d’ici 2050 (contre 25 à 30%, aujourd’hui). Cette augmentation s’explique par deux phénomènes majeurs : la hausse de la pollution qui accroît la concentration des pollens allergisants et le réchauffement climatique qui favorise l’allongement des saisons.

Les pollens liés au rhume des foins peuvent provenir d’arbres comme le chêne, l’orme, le bouleau, le peuplier, de graminées, d’herbes ou d’ambroisie. En contact avec les voies respiratoires et les yeux, ils provoquent de nombreux désagréments chez les personnes allergiques : inflammation des yeux et des muqueuses du nez, irritation de la gorge, éruptions cutanées. Des effets secondaires peuvent également apparaître comme la fatigue, les troubles du sommeil, l’irritabilité, les problèmes de concentration.


A l’origine du rhume des foins : un affaiblissement du Wei Qi

Selon la médecine traditionnelle chinoise, le corps dispose d’une énergie défensive, appelée Wei Qi, pour se prémunir des attaques pathogènes extérieures liées aux climats (vent, froid, chaleur, humidité…). Cette énergie protectrice, que l’on pourrait comparer au système immunitaire en biomédecine, a notamment pour fonction de réchauffer, nourrir et défendre la superficie du corps.

Le poumon joue un rôle essentiel dans la production et la diffusion du Wei Qi. Si l’énergie du Poumon montre des signes de faiblesse – c’est le cas des personnes allergiques – la force et la circulation du Wei Qi seront également impactés. Les facteurs pathogènes, comme le pollen, pénètreront plus facilement dans l’organisme pour perturber davantage les fonctions du poumon.

En termes de traitement, la médecine chinoise propose deux approches :
une préventive en période de rémission : le praticien renforcera le poumon. Il est conseillé au patient de recevoir au moins 3 séances avant l’arrivée des beaux jours pour tonifier le poumon.

une curative en période de crise : le praticien diffusera l’énergie du poumon et travaillera sur des points pour dégager le nez, les sinus et les maux de tête.

L’acupuncture, le moxa et les ventouses représentent des outils de choix pour traiter ce type de pathologie.


Les bienfaits de la médecine chinoise

D’après une étude coréenne publiée dans le journal Allergy, European Journal of Allergy and Clinical Immunology, l’acupuncture aurait prouvé son efficacité dans le traitement du rhume des foins.

Cette recherche impliquant 238 participants, répartis en trois groupes (groupe placebo, groupe acupuncture et groupe sans traitement) s’est déroulée dans plusieurs hôpitaux de Corée du sud et de Chine (Centre médical de l’université Kyung-Hee à Séoul, Centre de recherche Coréen sur l’acupuncture, Hôpital Guang’an Men et l’hôpital Dongzhimen à Pékin).

L’étude démontre que la réduction des symptômes de la rhinite allergique par l’acupuncture est statistiquement supérieure au placebo. Cet effet bénéfique s’est même prolongé plus de 4 semaines après la fin du test clinique.

Crédit Image : Unsplash – Artem Beliaikin