Maladie méconnue, il y a encore dix ans, l’endométriose fait de plus en plus parler d’elle grâce à la médiatisation, le travail des associations et la libération de paroles des femmes atteintes. Même si les avancées sont notables en termes de diagnostic et de prise en charge des patientes, il reste encore de nombreuses zones d’ombre pour en traiter ses symptômes. Et si la médecine chinoise s’avérait une alternative intéressante pour mieux vivre avec cette pathologie ?
Les signes de l’endométriose
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. A la fin de chaque cycle menstruel, il est éliminé par le vagin via les règles.
Chez une patiente atteinte d’endométriose, la muqueuse se greffe sur d’autres organes de l’abdomen ou du pelvis comme les trompes, les ovaires, la vessie, le colon ou le péritoine. Au lieu d’être éliminés, ces résidus de tissus restent dans le corps et peuvent entraîner une inflammation. Réagissant aux hormones, ils peuvent saigner à chaque menstruation.
Dysménorrhées intenses, douleurs digestives, urinaires ou lors des rapports sexuels, infertilité… ces symptômes invalidants ont des répercussions sur la qualité de vie à la fois personnelle mais également professionnelle et sociale des personnes atteintes.
L’accompagnement en médecine chinoise
En médecine chinoise, l’endométriose est assimilée à un trouble de la circulation sanguine qu’on appelle stase de sang. Le syndrome de stase correspond à une accumulation de sang dans certaines zones du corps qui entrave la circulation énergétique et provoque des dysfonctionnements. La stase est généralement associée à une sensation de douleur vive, de peau terne, de langue sombre voire violacée et de vaisseaux sublinguaux marqués. Parmi les nombreux facteurs de la formation des stases au niveau du bas ventre, la stagnation de qi (énergie vitale) et le froid interne dans l’utérus sont assez courants.
Pour traiter ce syndrome, le praticien en énergétique chinoise peut recourir à plusieurs techniques qu’il choisira en fonction de l’origine de la stase. Booster des points incontournables pour activer le sang et transformer la stase font partie des options. La moxibustion, qui consiste à stimuler par la chaleur des points d’énergie ou des zones du corps, peut également être une piste concluante pour réchauffer le froid interne dans l’utérus, impulser du mouvement et lutter contre les obstacles liés à la stagnation.
Ces différents traitements adaptés à la pathologie de la patiente peuvent avoir un impact sur :
- l’apaisement des douleurs
- la diminution des règles hémorragiques
- la fertilité liée à l’endométriose
Il est à noter que lorsque la stase de sang est installée depuis des années, le syndrome est d’autant plus long à traiter. Plusieurs séances seront nécessaires avant d’arriver à un résultat.
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